La vidéo de la France profonde

Depuis quelques mois, les professionnels de la vente par correspondance ont pris une part prépondérante dans le marché de la vidéo, à l’image des nombreuses pages de publicité qu’ils prennent dans PPZ. Parallèlement aux grossistes, ils sont devenus des partenaires idéaux pour les éditeurs dans la distribution des cassettes. Général Vidéo, Illel, Vidéo George V ou PPZ Service sont autant de labels qui proposent toutes sortes de produits, des cassettes vierges aux cordons en passant par les antennes et les démagnétiseurs de têtes vidéo. Mais l’essentiel de leur commerce concerne les vidéocassettes préenregistrées, à la vente bien entendu. Tous les éditeurs et surtout ceux de films X, voient leurs cassettes se vendre comme des petits pains à une clientèle que leurs représentants ne parviennent pas à atteindre. «La grande majorité de nos clients habite dans des petites villes et même dans des villages. Il est évident que les vidéophiles de Paris ou de la région parisienne s’adressent directement à nos magasins, supports indispensables de la VPC» (traduisez vente par correspondance), confie M. Jordane de Jordane Vidéo. Une situation que confirme Vincent Bataille, gérant de CIC-3M : «La vente par correspondance est pour les éditeurs un outil fort appréciable. Elle permet à un certain nombre de petits vidéoclubs, à des comités d’entreprise et à des vidéophiles de province, d’être fournis en vidéocassettes». La question est alors de savoir quels produits intéressent cette clientèle assez particulière. Là les avis sont partagés. André Touaty, de PPZ Service, avoue : «Quand nous avons débuté cette activité, en octobre 1981, tous les programmes quels que soient leurs genres, étaient achetés par notre clientèle. Aujourd’hui, les films standards sont trop chers pour la VPC. Seuls les films X, les programmes pour enfants ou musicaux sont des créneaux parfaitement exploités». Cet argument ne semble pas très valable pour M. Baudet, de Vidéo George V : «Tous les genres de programmes intéressent notre clientèle. Les films X représentent une faible part de nos bénéfices. J’explique cela par le fait que nous proposons peu de X, uniquement d’ailleurs des films de qualité. Nous considérons qu’il y a trop de produits médiocres et que la marché est trop concurrencé». Illel Vidéo, pour sa part, pense que la solution du problème est ailleurs : « Quel que soit le programme proposé, l’élément clef est le prix. Nous pouvons tout vendre. Au départ, nous n’avons pas voulu jouer la carte des films pornographiques pour ménager notre image de marque. Mais comme ces productions sont très demandées, nous avons été forcés d’ajouter un rayon X, si j’ose dire, à notre catalogue. Malgré l’importance de ce marché, je dois souligner que nous vendons également beaucoup de films traditionnels à des prix attractifs. Cela réjouit, bien sûr, tous les éditeurs». Cassettes neuves ou d’occasion, titres anciens ou récents, films X ou traditionnels, tout se vend. Il suffit d’y mettre le prix… Au centre de ce débat, la guerre des prix semble titiller nos vendeurs. Sans s’étendre sur la question, on peut constater que la concurrence s’établit là, à coups de promotions et de braderies en tous genres. Ces opérations ne concernent pas, vous le pensez bien, les nouveaux titres. Les éditeurs ne pratiquent pas de remises plus importantes pour la vente par correspondance que pour leurs propres réseaux de distribution. Et ils sont tous d’accord pour affirmer que la VPC constitue un réseau complémentaire. Nous avons donc cherché à savoir comment fonctionnait, sur un plan logistique, ce système de distribution. «Chez Vidéo George V, nous avons quatre personnes qui travaillent uniquement sur la VPC. Elles sont chargées de réceptionner les bons de commande, d’organiser l’expédition des cassettes, de la gestion des stocks, etc. Nous avons parfois des problèmes avec les PTT et avec certains éditeurs qui ne nous livrent pas toujours dans les délais. Cela occasionne parfois des retards de livraison auprès de nos clients», annonce M. Baudet. Une équipe solide n’empêche pas les retards, nous l’avons constaté dans les quelques lettres de protestation que nous recevons mensuellement. André Touaty tient à répondre : «Il ne faut pas mettre ces retards uniquement sur le dos des postes. Un certain nombre d’éditeurs ne respecte pas les délais de livraison et l’équipe qui se consacre à la VPC a parfois du mal à satisfaire une clientèle qui est, par ailleurs, très fidèle». Le reste-t-elle quand elle reçoit des produits défectueux ou carrément hors d’usage ? «Nous nous engageons à échanger la ou les cassettes au moindre litige et nous remboursons même le client dans les cas extrêmes», dixit M. Illel. Chaque vendeur par correspondance expédie en moyenne 300 000 paquets par an, il est compréhensible qu’il y ait parfois quelques petites difficultés d’acheminement. Mais revenons maintenant au point de départ. à ce qui provoque la démarche de l’acheteur : la publicité. Cette publicité sans laquelle la vente par correspondance n’existerait pas. Nous avons été les premiers à le constater, les annonces de ce style ne sont pas des plus esthétiques et des plus soignées. «Nous devons mettre un maximum d’informations et surtout de tarifs dans un minimum de place, avoue André Touaty. C’est une question de rentabilité». Illel renchérit : «C’est vrai que nos publicités ne sont pas très jolies. Soit le client connaît le film et seul le prix l’intéresse, soit il ne connaît pas le film et il se sert du magazine lui-même pour en savoir plus. Pour résumer la situation, je vous dirai qu’un prix bas dans une annonce mal faite fonctionne mieux qu’une annonce de toute beauté avec un prix élevé». Efficacité et tarifs sont les termes qui reviennent fréquemment dans la bouche de ces commerçants qui sont loin d’être des philanthropes. Et quand on leur parle de l’avenir, ils sont encore une fois partagés sur la question. André Touaty encore : «La guerre des prix», le «bradage» à gogo est le fléau de notre profession. Si nous n’arrivons pas à nous entendre entre gens du métier, la VPC a un avenir précaire ». Les autres. comme Jordane Vidéo (dont les prix très bas agacent certains éditeurs) ou Vidéo George V croient que la VPC va aller en se développant. Ils espèrent même vendre plus de cassettes que les grossistes régionaux. Pour eux, la vente directe aux particuliers est indispensable dans un marché qui est amené à se développer avec la vente des matériels et donc de l’accroissement du parc de magnétoscopes. Conclusion, la VPC a un bel avenir si les différents concurrents parviennent à se mettre d’accord sur une politique commune de prix et s’ils réussissent à se faire soutenir encore plus activement par les éditeurs. Ces derniers ont tout intérêt à jouer cette carte. Pour eux, on ne vend jamais assez de cassettes…

lundi, février 16th, 2015 Mes sujets chauds Pas de commentaire

Donald se fâche

Comment est réellement Donald ? Le professeur Ludwig Von Dreck se penche sur le cas du fameux canardeau. C’est bien connu, le Duck râle tout le temps. C’est un irascible, nerveux, caractériel. Von Dreck se livre à des séances d’hypnose sur Donald qu’il veut rendre calme. Une machine à déballer des insultes doit amener DonaldDonald à acquérir du self-control, puis c’est un gramophone, par le tuyau duquel s’échappe une main décharnée et taquine ; ce sont ensuite les espiègles neveux, ces canetons fripons qui poussent Donald à bout ; il faut tester la capacité de Donald à vivre en bonne intelligence avec son voisinage, on lui colle un voisin gratiné… à la limite asocial. Et si l’on tentait un retour à la nature : une fleur prête sa corolle pour bercer le grand nerveux. Les traitements résistent. Quoi de mieux que l’armée pour mater une forte tété. Expérience vaine. On essaie la thérapie par le travail… ingrat, si possible. Enfin on tente une simulation de procès. Donald à la barre doit se prononcer au final : dix dollars US d’amende ou dix jours de vaisselle. Von Dreck a échoué. Devrons-nous attendre ton centenaire, Donald, pour que tu te calmes ? Quant à moi, je t’aime quand tu te fâches. Donald têtu, colérique, nous offre des gros plans savoureux : les deux billes rondes et noires tournent, une langue vipérine siffle et une voix caverneuse vocifère des jurons inaudibles, des membres gesticulent désarticulés. Et puis, après l’orage, Donald nous présente un visage angélique, des fossettes creusées de sourires juchés sur une marinière flanquée d’un nœud pap BCBG.

lundi, février 9th, 2015 Mes sujets chauds Pas de commentaire

Dumbo

DumboC’est le 23 octobre 1941 que Dumbo, le petit éléphant volant, fit son entrée sur les écrans américains et, du même coup, devint un des héros du monde imaginaire enfantin. Depuis plusieurs années, l’équipe de Walt Disney préparait ce long métrage (le cinquième sorti de ses studios), ses collaborateurs ayant commencé par voyager aux quatre coins des États-Unis avec les cirques itinérants qui, à l’époque, étaient encore une énorme attraction. Ils prirent ainsi de nombreuses photographies, qui allaient servir à dessiner les costumes, les décors, les animaux et les gens du cirque… Walt Disney avait décidé de donner la vedette à un éléphanteau, avec un soupçon de fantastique quand il octroya à Dumbo d’immenses oreilles pour lui permettre de voler comme un oiseau. Lorsque sa maman reçoit ce curieux spécimen dans le colis de la cigogne, elle est bien étonnée. Le bébé éléphant est surnommé Dumbo par ses congénères en manière de dérision (dans «Dumbo» il y a «dumb», c’est-à-dire idiot). On pense au «Vilain petit canard» d’Andersen. A cause de Dumbo, sa mère est persécutée. Heureusement, il se lie d’amitié avec une malicieuse souris, Timothée, qui décide de faire une vedette de notre éléphant-miracle. Grâce aux conseils d’une bande de corbeaux Dumbo apprend à voler : un numéro de cirque qui lui vaudra la gloire et un contrat à Hollywood !

La coccinelle à Monte-Carlo

La coccinelle à Monte-CarloDes States arrive, pour le rallye Paris- Monte-Carlo, un équipage insolite. Pilote Jim Douglas, mécano : Willy Apelgale, voiture : Volkswagen, dossard : n° 53. Insolite à plus d’un endroit. L’équipage n’a pas gagné depuis douze ans et la VW blanche dénote à côté des coupés GT laser, Pandéra, Lancia et autres bijoux à quatre roues. De l’autre côté du Champ-de-Mars le plus gros diamant du monde va être exposé. Les deux histoires vont se tamponner. Le diamant est dérobé et camouflé dans le réservoir de la Coccinelle, à l’insu des deux Américains. Insolite, cette VW, du jamais vu, de l’étrange, du fantastique : le n° 53 se nomme Roméo et comme tout Roméo qui se respecte, il est amoureux… amoureux de la Lancia pilotée par une séduisante Italienne toutes griffes dehors dans ce milieu machiste et myso. Qu’un bolide ait un cœur, OK, mais qu’il s’éprenne d’une concurrente, rien ne va plus ! Course poursuite entre l’équipage soumis aux caprices de l’amoureux et les deux voleurs soucieux de récupérer leur magot. Roméo se conduit en parfait amoureux transis tour à tour jubilant et désespéré, il lâche la gomme ou refuse de prendre le départ. La Coccinelle remporte la course. Les deux voleurs, mandatés par le commissaire chargé de l’enquête soi-même, sont arrêtés, le diamant est restitué. Mais que sont les amours de la VW devenues ? Roméo a été kidnappé par sa Juliette, et au rendez-vous des amoureux un feu d’artifice claque et pétarade pour fêter la triple idylle. Coccinelle et Lancia flirtent par portières interposées, Douglas séduit la ravissante Italienne et le mécano conte fleurette à une fan américaine.

lundi, janvier 19th, 2015 Mes sujets chauds Pas de commentaire

Roy Disney

Il est vice-président des productions Walt Disney dans le monde. C’est le neveu du grand Walt. La ressemblance physique est étonnante, tout comme l’amabilité légendaire du grand faiseur de rêves. Roy Disney était de passage à Paris. Nous l’avons rencontré pour en savoir un peu plus sur sa visite en France.

Roy Disney«Je suis comme on dit en tournée européenne pour rencontrer nos équipes et discuter de nos projets».

Est-ce que vous pouvez nous en parler un peu plus ?

J’essaie de développer notre production de dessins animés. Jusqu’à maintenant nous fabriquions un film tous les deux ans. C’est un essor qui s’appliquait moins par le développement du personnel et de l’équipe que par l’efficacité du travail et l’utilisation. Par exemple comme celle de l’ordinateur combinée aux méthodes traditionnelles d’animation.

Est-ce à dire que vous aller renouer avec les plus grands films qui ont fait naguère les bonheurs de vos studios ?

Tout à fait, dès Noël prochain, nous allons présenter en Europe notre nouveau long métrage, «Taran et le chaudron magique». Et puis, comme je vous l’ai dit, nous allons accélérer notre rythme de production de longs métrages avec des grands dessins animés, mais aussi des films de fiction.

Vous avez passé un accord avec FR3 pour la diffusion de programmes de la Disney Channel, est-ce que cette expérience en augure d’autres ?

Pour le moment, ce que nous souhaitons le plus, c’est que cette expérience soit un succès. C’est en tous cas une merveilleuse initiative à laquelle nous attachons de l’importance. Et nous sommes prêts à fournir tous les programmes ou films nécessaires.

Comment se porte Disney Channel aux USA ?

Très bien. Nous comptons aujourd’hui deux millions d’abonnés. Et le nombre augmente régulièrement.

En France, Walt Disney semble vouloir toujours protéger, pour le cinéma, ses grands classiques et le plus souvent au détriment de la télé à péage ou de la vidéo, est-ce que vous observez la même politique aux États-Unis ?

Il y avait un choix à faire. Et nous l’avons fait. Les grands classiques marchent toujours merveilleusement bien. Tous les huit, neuf ans, le public se renouvelle, c’est pour cela que nous avons adopté cette politique dans le monde entier. Nous éditerons en vidéo des classiques, mais en les espaçant dans le temps.

Roy Disney2En France, il est de plus en plus question de télévisions privées, vous n’êtes pas tenté, vous aussi, d’avoir ici une Disney Channel ?

Je ne sais pas. Je pense qu’il est trop tôt pour se prononcer. Une chose est sûre, c’est que nous voulons développer nos activités en France et en Europe. Si c’était le cas, je ne sais pas quelle forme cela prendrait ici, mais ce pourrait être par la voie du satellite, par exemple.

Et qu’en est-il du projet concernant l’implantation d’un Disney land chez nous ?

Il serait plus .exact de dire quelque part en Europe. Nous somme en pourparlers avec divers gouvernements et intérêts privés de plusieurs pays, mais aucune décision n’a été prise quant au lieu et à la date.

Existe-t-il un pays dans le monde où l’on ne connaisse pas Walt Disney ?

Non pas à ma connaissance. Normal, non ?

Si Disney m’était conté

Offensive de printemps chez Walt Disney et Film Office. La politique de vente des cassettes aux vidéoclubs (en remplacement du système locatif) a porté ses fruits avec «Alice au pays des merveilles» et va se poursuivre avec d’autres cassettes intéressantes. En premier lieu «Dumbo le célèbre éléphant cher aux enfants, qui sera disponible courant mars (voir notre critique ci-contre) et dont PPZ vous offre un poster géant. Dumbo sera également présent dans le journal de Mickey qui lui consacre, le 12 mars, un grand concours avec 40 cassettes à gagner. Parlez-en vite à vos chères têtes blondes ! Parmi les autres distributions de mars, Film Office annonce «Si Disney m’était conté», «La Coccinelle à Mexico», «Popeye», «La cane aux œufs d’or», «Un vendredi dingue dingue» et «Les yeux de la forêt». Sans oublier «Splash», un film tous publics, très récent, dont nous vous parlerons plus en détail dans, notre prochain numéro.

lundi, janvier 12th, 2015 Mes sujets chauds Pas de commentaire

L’homme des hautes plaines

L'homme des hautes plainesUn étranger vêtu de noir arrive à Lago, petite ville de l’Ouest. Trois jeunes m’as-tu-vu le provoquent, il les abat tous les trois sans sourciller. Les habitants lui demandent alors de les défendre : trois bandits ont juré de mettre le village à feu et à sang. L’étranger accepte et prend le pouvoir. Il s’attaque au conformisme hypocrite des villageois, nomme un nain shérif, et ordonne que tous les bâtiments soient repeints en rouge, et la localité rebaptisée «Enfer». Une manière de réaliser à la lettre une expression américaine courante : «peindre la ville en rouge». Puis il prépare le savant traquenard qui mettra fin à la carrière des trois crapules. A la fin seulement, nous comprendrons seulement la raison de sa conduite et du cauchemar qui le hantait… Troisième film réalisé par Clint Eastwood lui-même, «L’homme des hautes plaines» est un western orignal, sous-tendu par un suspense efficace. L’acteur des films de Sergio Leone a pris grâce à lui une stature de metteur en scène et de producteur qui a consolidé son image auprès du grand public en lui taillant une réputation inespérée auprès des cinéphiles fous de cinéma américain.

El Condor

El CondorEn 1867, dans un Mexique pris entre deux feux, deux aventuriers tentent de s’emparer d’un dépôt d’or enfermé dans un fort : le fort El Condor. Les deux/ malfrats sont Lake, un bagnard noir évadé, et Jaroo, un aventurier blanc. Ils obtiennent l’aide d’une tribu Apache pour attaquer le fort protégé par une garnison avec à sa tête le commandant Chavez : caricature du militaire mexicain, personnage grossier et corrompu:- Luke et Jaroo réussissent à prendre la forteresse d’assaut, grâce à de multiples complicités, dont celle de la maîtresse du gouverneur. De complicités en traîtrises, de duels en règlements de comptes, tout finira mal. Les complices s’entretueront, il n’en restera qu’un (black or white 7). «61 Condor» n’est pas un gentil western. C’est un film dur, brutal, violent et grossier et… réussi. Le climat de violence qui règne sur «El Condor» est remarquablement rendu. Le côté immoral également. En ce sens, il renverse un peu les valeurs manichéennes chères au western classique. A noter par exemple que les Indiens ont pour une fois l’air de vrais Indiens et pas de «Wasps» teints en rouge avec des plumeaux sur la tête ! A noter également l’interprétation de l’inégalable Lee Van Cleef, avec sa gueule de faux témoin et son air fourbe d’oiseau rapace n’inspirant que la haine.

mercredi, décembre 17th, 2014 Mes sujets chauds Pas de commentaire

L’exécuteur n° 2

Au Vietnam, ils étaient deux frères. Aujourd’hui, Roger O’Malet est flic et Mike, garagiste. Dans l’enfer de la guerre, Roger était blessé. Jusqu’à la limite de l’épuisement et au péril de sa propre vie, Mike l’a ramené vers la paix. Roger n’a pas oublié I Même si, les années aidant, Mike et Roger se voient moins souvent. Roger O’Malet le flic enquête sur une série de meurtres commis dans le milieu des dealers de drogue et le marché de la prostitution. Le tueur, surnommé l’Exécuteur, semble décidé à « nettoyer » les rues de Los Angeles. Il élimine ceux qu’il juge nuisibles avec une grenade dans la bouche ou de la dynamite, enfin des moyens aussi bruyants que spectaculaires. Les autorités policières et politiques locales (bien compromises dans l’organisation du marché de la drogue et de la prostitution), s’affolent et s’énervent. Et O’Malet est pressé de trouver instamment le coupable. Sa surprise sera de taille… et sa dette vis à vis de l’Exécuteur, une nouvelle fois, énorme lorsqu’il découvre que sa propre fille, elle aussi, est devenue victime de la drogue ! Cette petite série à succès (ce qui explique le N°2) louche vers Bronson et son «Justicier dans la ville» ou les sanglants exploits de «The exterminator» (Le droit de tuer). Dans les rues de la ville, une chasse à l’homme s’organise qui se termine dans un théâtre vide. Chris Mitchum, qui ressemble à (et joue de plus en plus comme) son père, mène l’enquête.

samedi, décembre 13th, 2014 Mes sujets chauds Pas de commentaire

L’honneur suprême

Question d’honneur : les Yanks et les Nippons n’en finiront jamais de s’affronter sur le terrain miné de la guerre du Pacifique qui porte si mal son nom. Film de guerre prétexte à démontrer un certain courage des combattants qui n’en sont pas moins des hommes. Celui qui n’a pas écrit sur son cahier de textes en hème A que «La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, etc.» ne saisira pas le message profond d’«Honneur suprême» ! Par delà une sinistre affaire d’arme secrète devant être employée contre Singapour occupée par les Japonais, c’est un film sur l’amitié -virile – profonde et étrange qui naît entre deux hommes le capitaine Bob Page chef de l’opération «arme-secrète-ratée», et Minow Tamiya, l’officier japonais qui mène son interrogatoire. Et comme il y a la guerre, l’amitié a ses limites imposées, on l’avait deviné, par le devoir. Un film de guerre ni plus ni moins avec les effets spéciaux que l’on sait, l’étude psychologique et le profil adéquat : baraques kaki, regard clair, teint buriné, sueur chaleur et poussière…

A coups de crosse

Cette coproduction franco-espagnole est très… espagnole. Il y a un côté très «sang et or» dans le film d’Aranda, un aspect très «corrida» avec ce que ça comporte de sadisme… et de jouissance de ce sadisme. Il y a aussi une grande jouissance à aller farfouiller au-delà du conscient, dans le domaine des pulsions d’amour et de mort. Fanny, aux cheveux de paille, est une délinquante. Un jour, elle rencontre un flic qui la surprend à voler dans un grand magasin de Barcelone et la prend littéralement de force (et par derrière), contre sa liberté. Entre Andrès le flic et Fanny la loubarde s’établit une relation amoureuse très névrotique, d’amour et de haine, de désir de l’autre qui ne peut s’exprimer que dans la violence. Freud, à l’aide I Vincente Aranda, considéré en Espagne comme un cinéaste de la femme, dresse ici un portrait très masculin. Fanny, au moment où commence le film, est un véritable zombie. Seule la vengeance peut la ramener à la vie. Sa relation avec Andrès s’est très mal terminée. Il lui a cassé les dents…A coups de crosse à coups de crosse, lorsqu’elle a voulu parler. Fanny, meurtrie dans sa chair et dans son esprit, n’a pourtant pas complètement chassé Andrès de ses pensées. Quelques années après, elle le retrouve convoyeur de fonds dans un fourgon blindé. Pour le meurtrir, elle organise un hold-up spectaculaire… Dans cette atmosphère très sulfureuse et très intense, Fanny Cottençon joue enfin autre chose que les jolies écervelées. Elle exprime une force intérieure et une dureté qui fascinent. Malgré ses défauts, « A coups de crosse » a deux mérites : nous plonger dans un étrange cloaque et nous faire découvrir un tempérament de comédienne. Mais, les inconditionnels de Fanny Cottençon le savaient depuis longtemps.

jeudi, novembre 20th, 2014 Mes sujets chauds Pas de commentaire

L’empire contre-attaque

L'empire contre-attaque«May the force be with you!Que la force soit avec toi». Et c’est reparti pour la saga de «Star wars». Après la destruction de «L’étoile de la mort», les rebelles se sont réfugiés sur Hoth, la planète glacée. Luke Skywalker, la princesse Leia et Han Solo y affrontent les rigueurs d’un climat glacial, mais la police de l’empire a retrouvé leurs traces. D’immenses machines de guerre débarquent et se mettent à la chasse des intrépides rebelles sans défense. Une fois de plus, leur escadre doit prendre la fuite. Tandis que Han Solo aborde la magnifique cité des nuages et tombe dans un piège tendu par Darth Vater, Luke est poussé par la voix de son maître Ben Kenobi jusqu’au marécage où il rencontrera Yoda, son initiateur… L’apprentissage de Luke, les épreuves qu’il devra surmonter pour devenir Jedi à son retour, nous donnent les scènes centrales de ce second volet, où l’histoire imaginée par George Lucas révèle ses clefs psychanalytiques. C’est assurément le, meilleur épisode de la trilogie achevée par «Le retour du Jedi» : une habile construction en parallèle nous fait suivre les aventures de nos héros séparés, le scénario est plus étoffé que dans «Star wars», et les décors plus fabuleux que jamais.

Les voyages de GulliverLes voyages de Gulliver

Du fameux roman de Jonathan Swift, il reste deux épisodes : Lilliput et Brobdingnag le pays des géants. L’équipe du film est celle qui fit, deux ans auparavant, le succès du «Septième voyage de Sinbad» : le producteur Charles Schneer et la Columbia, la vedette maison Kerwin Mathews (qui fut Sinbad et que nous découvrirons, quelques années plus tard en France, dans le rôle d’OSS 117), le musicien Bernard Herrman (qui travailla aussi beaucoup avec Hitchcock) et l’irremplaçable Ray Harryhausen. Comme les aventures de «Sinbad» ou de «Jason», conçues par la même équipe (seuls les réalisateurs changent souvent…), «Les voyages de Gulliver» se présente comme un divertissement familial avec un soupçon d’émotions fortes, beaucoup de charme et encore plus d’effets spéciaux. Ici, mis à part le crocodile que Gulliver combat, la plupart des effets du film sont des superpositions d’images. Il y a assez peu de marionnettes animées image par image selon le fameux procédé de la Dynamalion, mais le travail optique de cache contre-cache est d’une superbe précision. Fait à la main, il y a vingt cinq ans, par un artisan de génie, il est souvent digne de celui des hyper techniciens d’aujourd’hui travaillant sur ordinateur !

dimanche, novembre 9th, 2014 Mes sujets chauds Pas de commentaire

Looker

LookerMichael Chrichton est l’homme de «Mondwest» et de «Morts suspectes». On sait qu’il aime le suspense et le scientifique… le thriller spéculatif. Avec «Looker», il reprend une formule de récit très personnelle qui a fait ses preuves et son succès. Côté policier, un célèbre chirurgien esthétique découvre que plusieurs de ses clientes ont été assassinées. Toutes allaient travailler pour une mystérieuse firme, la Digital Metrix, et avaient les mêmes désidératas. Très beaux mannequins de mode, elles avaient une liste précise des petites imperfections qu’elles voulaient voir corriger. Côté scientifique, le chirurgien mène son enquête. Il découvre que la Digital Metrix recrée des spots publicitaires par ordinateur après avoir enregistré toutes les données physiques des jeunes femmes qui ont péri de mort violente. Il apprend aussi qu’un procédé de conditionnement par hypnose à été mis au point… Michael Chrichton aime mettre en évidence un danger de la technologie moderne. Le bon docteur viendra, à bout des méchants savants manipulateurs. Mais, avant, nous aurons eu droit à quelques bonnes poussées d’adrénaline. Lorsqu’Albert Finney, le héros, s’introduit dans le centre de recherches ou lorsqu’il est poursuivi par un tueur armé d’un looker, pistolet hypnotiseur… Mais là où il y a poison, il y a contrepoison. Là où il y a frissons, il y a rire ! Et Chrichton le sait qui termine son film avec un règlement de comptes sanglant qui se double d’une mise en boîte de la pub. Un régal à découvrir d’urgence !

mercredi, octobre 22nd, 2014 Mes sujets chauds Pas de commentaire

Les dents de la mer 3

Les dents de la mer 3Mon premier est un chef-d’œuvre, mon deuxième est réchauffé, mon troisième est indigeste. Mon tout est la énième suite des «Dents de la mer». Que dire de ces «Dents de la mer n°3» ? Sinon qu’il n’a à peu près rien à voir avec l’authentique de Spielberg, que c’est dommage parce que le réalisateur Joe Alves est loin d’être un imbécile, que certaines séquences sont professionnellement réussies, mais que le requin une fois, ça va, trois fois, c’est lassant. Pourquoi pas les «Dents de la mer n°15» si la recette fait toujours autant recette… Si un James Bond tient la route des suites, il n’en va pas tout à fait de même pour un requin qui reste limité dans ses performances, surtout au niveau du dialogue. Une fois que ledit requin a grignoté tout ce qui est grignotable dans un corps humain, qu’il a surgi dix fois du côté de l’écran où on ne l’attendait pas, on ne hurle même plus de terreur, on est juste habitué..

Les premiers hommes dans la lune

Les premiers hommes dans la luneLes hommes étaient déjà allés sur la lune lorsque Nathan Juran réalisa cette très «rétro» et très libre adaptation du fameux roman d’Herbert George Wells. Tout se passe, jadis… en 1899. Un savant un peu lunatique qui invente une matière «anti-pesanteur», un jeune aventurier et sa passagère clandestine de fiancée atterrissent sur la lune et découvrent l’existence d’une race monstrueuse et intelligente… les sélénites ! Tout commence comme un «fixe o’clocktea» cottages et campagne anglaise, vieux tacots et crinolines. Puis ça continue comme une aventure du savant Cosinus. Tout fou, tout excité… et tout explose. Et cela se termine, sur la lune, comme un bon vieux film de science-fiction qui hésiterait entre Méliès et «La planète des singes». Ces «Premiers hommes dans la lune» est le divertissement familial rêvé. Drôle et pittoresque, loufoque et plein de suspense, adapté au cinéma, Wells (comme Jules Verne) possède toujours le charme indicible des bons vieux contes basés sur le merveilleux scientifique. Les sélénites, la chenille géante et les autres effets spéciaux du film sont réalisés par le maître du genre : Ray Harryhausen, avec qui Nathan Juran travailla déjà sur «Le septième voyage de Sinbad» et «A des millions de kilomètres de la terre». Magique, humoristique et poétique !

vendredi, octobre 10th, 2014 Mes sujets chauds Pas de commentaire