Cotton club

Cotton clubLe tournage de «Cotton Club» prenait des airs de guerre des gangs. Le gang des Zoetrope Studios fomentait un coup de — cœur et de fric — destiné à renverser les valeurs d’un Hollywood mort-vivant. Côté cœur et fric, l’opération fut dirigée par le parrain Coppola Francis Ford ! On pu enfin assister à la projection de «Cotton Club». Sortis de leurs limousines noires, les adversaires de Coppola allaient enfin pénétrer l’univers du «Cotton Club». Ce dernier avait tout du chef-d’œuvre. Et pour cause, il s’agit bien d’un chef-d’œuvre. Pas la peine de s’endormir le sens critique avec dix lignes d’adjectifs au superlatif, courez-y, faites la queue devant le cinéma. C’est du grand spectacle. La vie d’un cabaret dans les années 30: le Cotton Club. C’est le découpage en morceaux de Harlem : un peu noir, un peu juif, un peu irlandais, un peu italien, et puis portoricain… c’est le plaidoyer pro domo pour une Amérique multiraciale. Plus que des acteurs, Coppola nous montre des gueules. Des gueules qui, à elles seules, racontent l’histoire de leurs communautés. Et puis Richard Gere — superbe en future star du parlant — et Diane Lane — sublime en Diva —. Mieux vaut arrêter là. Les adjectifs passe-partout arrivent au galop et ne sauraient rendre l’atmosphère du film. Je leur préfère les grands morceaux de tango, de claquettes, de jazz et de charleston qui sont les battements de cœur de «Cotton Club».

PalacePalace

«Palace», c’est la prison dorée des prisonniers français, au cœur de l’Allemagne. Rois de la combine et des bonnes planques, jouant sur le laxisme de leurs gardiens, ils vivent une existence paisible et douillette, attendant que le conflit s’épuise. Un des taulards, Robert Morland réquisitionné en qualité de pianiste dans un grand hôtel, ne songe même plus à quitter sa geôle. Il est heureux. La directrice de l’établissement est sa maîtresse. Mais l’arrivée de son frère, un évadé, va bouleverser ses habitudes. Lucien, lui, veut à tout prix retourner en France… A mi-chemin du «Caporal épinglé» et de «La grande évasion», toute proportion gardée, «Palace» c’est aussi et surtout un histoire d’hommes. Celle de deux frères que tout réunit et que tout différencie. Molinaro sait de quoi il parle lorsqu’il s’agit de raconter l’amitié. Rappelez-vous du magnifique «L’emmerdeur». Claude Brasseur est excellent en combinard au cœur tendre. Il renoue avec ces personnages un peu roublards, qu’il affectionne. Et Daniel Auteuil, en baroudeur fougueux, monte au créneau tout feu, toute flamme, avec humour et inconscience.

samedi, juillet 18th, 2015 Mes sujets chauds

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