Black micmac 2

Black micmac 2  Retour chez les blacks de la Goutte d’Or. Un jeune écervelé, Gabriel Sauret, vient de gagner au loto et, au terme d’une nuit trop arrosée, est victime d’un accident de circulation. Quand il reprend conscience, dans les bras de la plantureuse Innocence, il s’aperçoit avec horreur qu’on luis volé sa veste, dans la poche de laquelle, évidemment, il avait rangé le billet gagnant. Le coupable est l’exubérant Félix, qui a déjà échangé la veste, et dans les heures qui suivent celle-ci passe de main en main, selon la bonne tradition du « Million » de René Clair, dont le film signé Marco Pauly reprend le schéma agrémenté de quelques rebondissements folkloriques. Par rapport au premier « Black micmac », celui-ci manque d’une idée forte comme les tentatives d’envoûtement de Jacques Villeret, et les vertus comiques des Afro-Parisiennes se sont émoussées. Reste une comédie plutôt mince, pas désagréable, mais sans surprises.

Le tracassin

Le tracassinC’est le général De Gaulle qui, sans le vouloir, donna son titre à cette comédie de mœurs bien française, en remettant à la mode, lors de l’une de ses fameuses conférences de presse, le terme désuet de « tracassin ». Sous-titre : « Les plaisirs de la ville ». André Loriot (Bourvil) est un Parisien moyen, très moyen. On se demande pourquoi il vit à Paris, d’ailleurs, un véritable enfer pour lui. Loriot a la phobie du bruit et de la foule, des poubelles du matin, des embouteillages. Bref, il est stressé. Tout ceci pourtant se passe il y a une trentaine d’années, alors que la capitale était d’un paisible ! Les affres de Bourvil cherchant une place pour garer sa 2CV ou attendant qu’une place se libère au café-restaurant, sont de purs artifices de scénario. Employé dans un labo pharmaceutique, Loriot a des problèmes de logement qui contrecarrent ses projets de mariage. Pour tenir le coup, il avale des euphorisants, ce qui aura des conséquences imprévisibles ! L’inadaptation au monde qui nous entoure est un ressort classique du comique, qui ne va pas ici sans lourdeurs, sans naïveté. Heureusement, si Bourvil joue souvent sur le cliché, le regard de Joffé révèle une attention aux détails, un don d’observation de l’humanité dans le quotidien. De quoi détendre, sinon euphoriser.

vendredi, mai 16th, 2014 Mes sujets chauds

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